Association des Amis d'André Dhôtel
Quelque peu éclipsée par le succès inattendu du célèbre Pays où l'on n'arrive jamais, cette oeuvre considérable, dont bien des auteurs attentifs saluèrent l'originalité, n'a cependant rien perdu de son originalité: expositions, colloques, association, rééditions et publications diverses témoignent aujourd'hui d'un indéniable regain d'intérêt.
Ecrivain discret, André Dhôtel a su, mieux que tout autre, s'attacher un public, encore trop restreint sans doute, mais remarquablement fidèle. Il le doit d'abord à la singularité de son univers, qui nous paraît plus évidente encore avec le temps.
"La banalité du lieu commun et la discontinuité de l'épisode favorisent donc l'expression d'un hasard [...].
Il ne s'agit pas seulement d'un procédé de récit, mais de la manière la plus juste d'approcher la signification
du monde. Dhôtel a cherché à définir cette notion aussi précisément que possible [...] en défendant l'idée d'un
hasard qui ne serait pas la projection d'un ordre subjectif sur le désordre du monde, mais la preuve objective
qu'un autre ordre gouverne ce monde, hors des catégories rationnelles par lequel nous l'interprétons habituellement."
Philippe Blondeau, Cahiers André Dhôtel, n°1
Lisez l'entretien de 1975, sur France Culture, entre André Dhôtel, Patrick Reumaux et Germaine Beaumont.
Voici ci-dessous une photographie (communiquée à J. Meysonnier par Mr Jean Boyer) d'André Dhôtel au lycée de Provins (donc entre octobre 1929 et juillet 1934). Derrière lui s'entretiennent en fin de "récréation", de gauche à droite: Laventure, professeur d'anglais; Léon Henry, maire de 1953 à 1963; Dagnan, docteur en histoire; Pierre Clerc, professeur d'allemand.