Association des Amis d'André Dhôtel
Jacques Soudret, qui est chercheur à Paris, et dont le père tient une pharmacie à Bercourt, épouse la belle
Viviane qui habite la Saumaie, une vallée isolée de trois villages, dans les Ardennes. Après quelque temps,
inexplicablement, Viviane disparaît. Jacques, le rationnel, entamera alors une longue recherche de celle qu'il
aime, hésitant entre une fonction considérée dans la capitale et des errances dans les lieux sauvages de la
Saumaie. Il en découvrira, peu à peu, les paysages et les habitants. Il s'y perdra, pour retrouver son aimée,
car "une aventure dhôtelienne commence presque toujours par une expérience de l'égarement: il faut se perdre
pour que quelque chose arrive"(1)
Et, comme l'écrit Philippe Blondeau, chez André Dhôtel "les lieux sont vivants d'abord parce qu'ils sont la
mémoire ou le reflet de ceux qui y vivent et si l'on peut dans une certaine mesure les considérer comme de véritables
personnages, ce n'est pas parce qu'ils personnifient symboliquement telle ou telle force, mais parce qu'ils
contribuent d'une manière non négligeable à la progression de l'intrigue, à cause, justement, de leurs rapports
avec les personnages"(1).
Nous vous invitons ici à découvrir ces lieux de la Saumaie, bois et collines, ruisseaux et prairies, au travers
de quelques photographies illustrant cette géographie créée à partir du réel, comme le dit André Dhôtel:
"Une grande partie du travail consiste à tracer des itinéraires sur des cartes géographiques imaginaires. Si
la topographie joue un si grand rôle, c'est d'abord parce que j'ai beau inventer des histoires, leur point de
départ en est toujours fourni par un lieu réel que je me contente par la suite de transposer"... (2)
(1) Philippe Blondeau "André Dhôtel ou les merveilles du romanesque", L'Harmattan
(2) André Dhôtel, cité par Ph. Blondeau, op. cit.