Paraissant deux ou trois fois par an, ce bulletin propose un tour d’horizon de l’actualité
dhôtélienne, la reprise d’articles ou de petits textes non réédités, ainsi que des dossiers
parmi lesquels une évocation de Germaine Beaumont, des hommages à Alfred Kern, Jacques
Brenner ou Jean-Pierre Abraham.
Désormais les adhérents peuvent opter pour recevoir par courriel la version numérique, au format pdf, du bulletin. En faire la demande au secrétaire: ar.frankart@gmail.com
"Il l'écoutait avec passion. Il murmura:
- Tes mains...
Puis ils dirent qu'ils ne pourraient se passer des collines de la Saumaie, ni des farces de la Saumaie, ni de le vérité prodigieuse des humbles guérisons. Seigneur !
Ils auraient une maison dans la Saumaie. Comment serait la maison? Des fenêtres on verrait au loin la grande vallée avec la rivière où se jetait
le ruisseau de Saint-Meen.
Un peu avant l'aube ils entendirent un nouvel orage qui s'éloignait vers l'est. Les éclairs illuminaient les aulnes. Vers l'ouest la lune rouge était sur l'horizon."
(L'Honorable Monsieur Jacques, pages 282-283)
Bulletin nº67 de septembre 2024
En première et quatrième de couverture, deux pastels de Françoise Anglade,
une de nos plus anciennes adhérentes (depuis 2000). En page 1 ci-dessous, La plaine de Tilly, Seine-et-Marne, 2020 (15 cm x 10 cm)
Dans ce bulletin on trouvera, entre autres, deux textes d'André Dhôtel: Paroles, et de Jean-Claude Pirotte: Ce petit homme maigre...extraits d'une double page du Monde des Livres du 5 octobre 1984 consacrée à notre écrivain; une étude de Nils Blanchard sur la motocyclette d'André Dhôtel; une présentation de l'avenir de la maison du Mont-de-Jeux... Bonne lecture à tous!
Sommaire:
Éditorial, par Philippe Blondeau
Un texte d’André Dhôtel inédit en recueil : PAROLES
suivi de « Ce petit homme maigre… », de Jean-Claude Pirotte
Petite et insolite revue de presse dans Combat au début
des années 1950
« La sainteté des gens ordinaires », par Laurent Gardet
Georges Lambrichs et la revue 84, par Arnaud Villalonga
André Dhôtel et la motocyclette: Sur une photographie de 1955, par Thierry Beinstingel
« Où est-ce qu’on est ? », par Nils Blanchard
Dhôtel en Irlande, par Frédéric Chef et Jean-Paul Dubost
La maison d’André Dhôtel au Mont-de-Jeux
Retour en image sur notre A.G. de Coulommiers le 13 mars
Bulletin nº66 de juin 2024
Sommaire:
Éditorial, par Philippe Blondeau
Nouvelle parution : Marcher où l’on serait
Un texte d’André Dhôtel inédit en recueil: Biologie et politique
Lettres de Georges Limbour à André Dhôtel
Sous le prisme de l’indifférence, 84 effeuillée - Et Henri Thomas en David - par Nils Blanchard
Petites nouvelles, par Roland Frankart
Bulletin nº65 de mars 2024: il est consacré à Patrick Reumaux (1942-2024) qui nous a quitté le 17 janvier dernier.
Au début de cette année nous avons appris avec tristesse la
mort de Patrick Reumaux, à qui ce bulletin est largement consacré.
Pour tous les lecteurs un tant soit peu curieux, le nom de
Patrick Reumaux est étroitement lié à celui d’André Dhôtel. On lui
doit deux ouvrages incontournables aujourd’hui encore, et de
nombreuses contributions à la postérité du romancier. Sans doute a-t-il été l’un des premiers à prendre Dhôtel vraiment au sérieux et à
mettre en avant son irréductible originalité, notamment dans sa thèse
intitulée L’Honorable Monsieur Dhôtel. Avant cela, dans
l’indispensable volume des Terres de mémoire, il a su saisir Dhôtel
dans son univers, parmi ses familiers, contribuant ainsi à l’image du
« promeneux » ardennais, image devenue quasi iconique. Il a amené
aussi l’écrivain à s’exprimer sur son travail et sur ses idées, ce qu’il ne
faisait pas volontiers.
Mais Patrick Reumaux était aussi un écrivain à part entière,
un peu dhôtélien par certains côtés mais profondément singulier,
insaisissable et toujours en dehors des sentiers battus.
« La Route inconnue » présente ses plus sincères
condoléances à sa famille et à ses proches. Elle ne manquera pas de
faire tout ce qui est en son pouvoir pour honorer sa mémoire et pour
mettre en valeur l’ensemble de son œuvre, fort diverse puisqu’il fut,
tout autant qu’écrivain, traducteur, critique, mycologue.
Editorial de Philippe Blondeau
Sommaire:
Éditorial, par Philippe Blondeau
--- Patrick Reumaux (1942-2024) ---
Patrick Reumaux et André Dhôtel, par Roland Frankart
L’invraisemblable ami, par Patrick Reumaux
Dialogues avec la Gobeline, de Patrick Reumaux 1
Patrick Reumaux (jeune) par André Dhôtel
André Dhôtel par Patrick Reumaux
Sept notices pour le Guide de nulle part & d’ailleurs, par Patrick Reumaux
Dhôtel, Reumaux, l’esprit des bois, par Jean-Louis Ézine
Trompettiste de la mort, par Laurent Lemire
Patrick par sa famille et ses amis
Pistes, par Nils Blanchard
--- ---
Une lettre d’Héloïse Combes
Bulletin nº64 de septembre 2023:
Sommaire:
Éditorial, par Philippe Blondeau
Trois poèmes d'André Dhôtel avec rimes et sans raison
André Dhôtel et Georges Borgeaud
- La correspondance Dhôtel-Borgeaud
- Quatre textes de Georges Borgeaud
David (suite)
- La réédition par L'Arbre vengeur
- La chronique de Michel Lamart
- Une petite découverte de Thibaut Placent
andredhotel.org: notre site a 20 ans, par Patrick Pluen
Deux possibilités nouvelles pour nos adhérents
Réédition des cahires 1 à 4
Une curiosité
Si ce bulletin nº63 est largement consacré à la récente réédition de David, c’est que ce livre le mérite bien. [...] Le moins dhôtélien des romans de Dhôtel ? C’est bien possible en effet, mais à la différence de Campements, premier roman qui semble relever d’un autre registre, il touche à des aspects essentiels de l’œuvre d’André Dhôtel. D’abord par des résonances autobiographiques [...] Ensuite le roman est fortement centré sur un lieu frappé de mystère. [...] Mais ce qui distingue tout particulièrement ce livre c’est une forme d’irréalité qui tient notamment au dispositif narratif [...] mais aussi à une discontinuité déroutante des épisodes.
(Extrait de l'éditorial de Philippe Blondeau)
Sommaire:
Éditorial, par Philippe Blondeau
Le roman de David: De la rue des Ronces à l’Arbre vengeur, par Roland Frankart et Nils Blanchard
Le roman de David: Lecteurs d’hier, lecteurs d'aujourd'hui
Ce sont les autres qui éclairent, choix de citations d’André Dhôtel, par Olivier Annequin
Les propos de Sylvestre, par Sylvestre Virier
Après notre hommage à Christian Bobin
Vient de paraître : Maison noire, de Patrick Reumaux
Petites nouvelles, par Roland Frankart
L'écrivain et poète Christian Bobin est mort le 23 novembre dernier, à 71 ans. Membre d'honneur de La Route Inconnue, il a souvent dit dans quelle estime il tenait l'oeuvre d'André Dhôtel, ainsi dans son dernier livre paru en octobre, Le Muguet rouge:
"Dans la bibliothèque, après lui avoir parlé de cet écrivain devenu une
légende chez les moineaux, les ronces et les nuages, plus énigmatique que
Lao Tseu sur son buffle, je montre à Ostande une photo du vieux Dhôtel
avec son chapeau effondré et son œil crevé. Sa jeunesse éblouie pousse un
cri d’admiration."
Christian Bobin et André Dhôtel, par Roland Frankart
Bobin citant Dhôtel, par Sébastien Lapaque (Le Figaro)
Pour Bobin, par Jérôme Garcin (L’Obs)
Une chronique de Christian Bobin sur André Dhôtel à la radio
De Feu de tout bois à L’Homme de la scierie, par Alain Chassagneux
Cher Christian Bobin, par Héloïse Combes
Yves Leroux
Postface de Peter Handke à la traduction en allemand de Bernard le paresseux
Un entretien d’André Dhôtel avec Jean-Louis Ezine (1975)
Deux lettres d’André Dhôtel à Yves Brayer
Petites nouvelles, par Roland Frankart
Dans ce soixante et unième bulletin, une présentation du fonds André Dhôtel aux Archives départementales des Ardennes; un entretien de 1975 suite à la parution de Le Train du matin;
une liste complète de tous les drames et méfaits qui émaillent l'oeuvre d'André Dhôtel; un texte de Philippe Biju-Duval, extrait de som mémoire de maîtrise de lettres...
L'ombre noire et périlleuse cachée dans l'oeuvre d'André Dhôtel, par Olivier Annequin
André Dhôtel ou la patience attentive du regard, par Philippe Biju-Duval
Prix littéraire
Petites nouvelles, par Roland Frankart
Ce soixantième bulletin qui arrive avec l'été nous présente d'abord une nouvelle inédite en recueil, Littérature sauvage, de 1976/77. Suivent les réponses de 28 membres de La Route Inconnue à la question d'Emmanuel d'Yvoire: Quels sont vos dix romans préférés ?
Suit un beau texte de Héloïse Combes, membre de La Route Inconnue, auteur-compositeur, chanteuse, auteur de poèmes, de livres jeunesse, de photographies argentiques: Un jour d'été avec Dhôtel. Dans Les propos de Sylvestre, Sylvestre Virier nous apprend que André Dhôtel et l'écrivain Charles Exbrayat se sont connus, et présente deux chroniques de celui-ci sur André Dhôtel.
Patrick Pluen nous fait partager ses réflexions sur la proximité entre certains thèmes actuels sur la relation entre l'homme et la nature, sur l'antitourisme, et la pensée d'André Dhôtel sous le titre Les penseurs du nouveau monde : André Dhôtel, précurseur ?. Enfin Roland Frankart nous informe de l'actualité dhôtelienne avec ses Petites nouvelles.
Sommaire:
Éditorial, par Philippe Blondeau
Un texte d'André Dhôtel inédit en recueil: Littérature sauvage
Vos 10 romans préférés: les réponses
Un jour d’été avec André Dhôtel, par Héloïse Combes
Les propos de Sylvestre, par Sylvestre Virier - Deux chroniques de Charles Exbrayat
Les penseurs du nouveau monde : André Dhôtel précurseur ? par Patrick Pluen
Petites nouvelles, par Roland Frankart
Bulletin 59: André Dhôtel et l'Amérique
À la lecture de ce nouveau bulletin on pourra se dire une fois
de plus qu’André Dhôtel n’est jamais exactement où on l’attend. En
effet, si l’influence de la culture américaine n’a rien de bien étonnant
dans les années de l’après-guerre, elle ne se manifeste pas chez lui par
les références les plus communes. Le Jazz ? Soit, mais King Oliver
plutôt que Charlie Parker ou Miles Davis. Les bons vieux westerns ou
les burlesques plutôt que les grands films noirs de l’époque. Et si
Steinbeck ou Faulkner peuvent retenir son attention, il s’intéresse
davantage, de son propre aveu, à « des romans secondaires, que j’ai
lus et dont je ne pourrais pas dire l’auteur. » Dont il ne peut, ou dont
il ne veut dire l’auteur, comme le suggère Emmanuel d’Yvoire qui
explore une des sources possibles du Pays où l’on n’arrive jamais
mais une source sans doute en partie inconsciente car, au fond, ce que
l’exemple américain nous confirme c’est que Dhôtel est surtout un
écrivain sans modèle, qui ne s’attache guère qu’à des œuvres
populaires ou désuètes, qui relèvent davantage des souvenirs
d’enfance que des leçons académiques.
Peut-être est-ce cette liberté d’esprit qui réunit aujourd’hui
encore les lecteurs d’André Dhôtel et, parmi eux, notamment, les
membres de « La Route inconnue », qu’il faut remercier encore de leur
fidélité.
Philippe Blondeau
Sommaire:
Éditorial, par Philippe Blondeau
Vos 10 romans français préférés ? par Emmanuel d’Yvoire
Nécrologie :
René de Obaldia
Dominique Daguet
Jean-François Grégoire
Bruno Roy et Luc Autret
« Dhôtel nuancé d’abricot », par Jean-Remi François
André Dhôtel et l’Amérique
L’Amérique sans y aller : littérature, cinéma et musique, par Roland Frankart
André Dhôtel, Steinbeck et Faulkner, par John Prince
André Dhôtel au Far West sur la piste d’un monde oublié, par Emmanuel d’Yvoire
Le 58ème bulletin présente l'Observatoire André Dhôtel. L’observatoire est doté d’un logo conçu par le graphiste Carlo Oliveira : les yeux pour observer, le pas du promeneux au chapeau, l’oiseau et le rameau évocateurs de la nature, si présente dans le « monde d’André Dhôtel ».
La première réalisation de l'Observatoire est Regard sur le monde d’André Dhôtel, une installation artistique itinérante de l'artiste Julie Faure-Brac.
Le bulletin contient également le dossier de presse et l'accueil critique de Dans la vallée du chemin de fer, avec deux lectures de ce roman: Le Pied nu de Georgette, de Philippe Blondeau, et Le Plongeoir de Véronique, d'Emmanuel d'Yvoire.
Sommaire:
Éditorial, par Philippe Blondeau
L’Observatoire André Dhôtel : l’installation de Julie Faure-Brac,
les fiches du P.A.G., l’édition de la nouvelle L’Oiseau d’or
Dans la vallée du chemin de fer :
L’accueil critique et le dossier de presse, par Roland Frankart,
Lecture de Philippe Blondeau
Lecture d’Emmanuel d’Yvoire
La puissance du remords: à la rencontre de Jacques Céret, par Emmanuel d’Yvoire
Histoire d’un fonctionnaire : un renoncement à l’illusion romanesque ? (seconde partie), par Michel Lamart
Actualité du Pays où l’on n’arrive jamais, par R. Frankart
Ce 57ème bulletin est consacré à Philippe Jaccottet (1925-2021), poète et ami d'André Dhotel. Avec des textes de Richard Blin,
Jean-Pierre Vidal, Christian Bobin, Patrick Reumaux, Laurent Gardet, Michel Lamart, Christophe Mahy, Michèle Gillet, Reiner
Rumohr, Michel Volkovitch, et Jérôme Garcin. Voir également la page présentant le recueil Avec Dhôtel,
publié en 2008 chez Fata Morgana.
Philippe Jaccottet avait écrit (Présence d'André Dhôtel, NRF, 1976) "La voix de Dhôtel, c'est de l’eau pure (d’autant plus précieuse
à mesure que la littérature à la mode se dessèche ou s'empâte) ; je m'en
abreuve depuis près de trente ans."
Le bulletin 56 de mars 2021 salue la mémoire de Philippe Jacottet, disparu le 24 février 2021 à l'âge de quatre-vingt quinze ans, un des plus anciens membres d'honneur de l'association.
Il était le dernier survivant du groupe d’écrivains avec qui André Dhôtel entra en amitié dans les années d’après-guerre et qui collaborèrent
avec lui à la revue 84. Né en 1925, il avait vingt-cinq ans de moins que Dhôtel.
Le bulletin présente également des publications récentes, Du côté de chez Dhôtel, le Dictionnaire des personnages de romans d'André Dhôtel, et la réédition de L'Homme de la scierie et de Les Rues dans l'aurore.
Au sommaire de ce numéro, un hommage à Lorand Gaspar (1925-2019), membre d´honneur de la Route Inconnue; un entretien à la radio entre André Dhôtel et Patrick Reumaux, de 1975;
trois textes envoyés par nos lecteurs; et d´autres...
Deux romans d'André Dhôtel sont à l'honneur dans ce 53ème bulletin. D'une part L'Honorable Monsieur Jacques, dont Roland Frankart nous donne un aperçu de sa réception, en 1972. Et d'autre part Le Soleil du désert, paru un an plus tard en 1973, où Michel Lamart met en évidence ce que l'oeuvre de Dhôtel doit aux tendances marquantes de son époque. Comme souvent, on trouvera aussi une nouvelle inédite, Le chemin du rêve.
Ce 52ème bullein, de juin 2019, est partiellement consacré au vingtième anniversaire de La Route Inconnue, mais comprend également quelques articles originaux sur des poème manuscrits d'André Dhôtel (Roland Frankart), à propos de troublantes références égyptiennes dans le texte Inondations (Nils Blanchard), et relatifs à Le Neveu de Parencloud et Maurice Henry.
Sommaire:
Éditorial, par Philippe Blondeau
Quatre poèmes manuscrits d’André Dhôtel
Un livre d’André Dhôtel traduit en japonais
Le Nil en Grèce, par Nils Blanchard
Le Neveu de Parencloud, grand prix de la littérature pour les jeunes en 1960 : L’article de Bernard Pivot, et "Maurice Henry toujours !" par Patrick Mouze
Vingtième anniversaire
La couverture du bulletin n°51 reproduit un tableau du peintre Mathieu Wührmann, Grand Chêne. Mathieu Wührman expose dans ce bulletin les rapports qu'il entretient avec l'oeuvre d'André Dhôtel.
Le bulletin n°50 est consacré au roman "La Route inconnue", paru 1980 et qui a fait l'objet d'une adaptation pour la télévision en 1983. A contribué à ce numéro Jean-Pierre Sicre, le premier éditeur du roman aux éditions Phébus. Rappelons qu'il a été récemment édité aux éditions La Clef à molette. Le bulletin évoque également le tournage du film en 1982.
La couverture du numéro 48 reproduit une oeuvre du peintre Pierre-Eugène Clairin, dont un dossier en complément au cahier Arts et artistes est présenté dans ce bulletin même.
Cette illustration d'un paysage avec bourg aurait très bien pu être celle de la campagne de la
Saumaie dans L'Honorable Monsieur Jacques!
Le bulletin évoque aussi la personne de Jean-Pierre Canon, un de nos plus anciens adhérents, libraire à Bruxelles, qui vient de nous quitter.
On y trouvera aussi deux articles qui montrent la permanence du rayonnement d'André Dhôtel:
Une
chronique écrite par la jeune romancière
Douna Loup dans le quotidien suisse Le Temps, qui invite chaque semaine un écrivain à présenter "l'auteur
classique qui le nourrit et l'inspire.
Dans le bulletin 47 est présentée une nouvelle inédite d'André Dhôtel, Histoire Sentimentale, trouvée par un membre de La Route Inconnue,
Stéphane Balcérowiak, dans un numéro du Petit Journal daté du 17 août 1937. Trouvaille très intéressante quand on sait qu'après Le Petit livre clair en 1928 et Campements en 1930,
André Dhôtel se heurta au refus des éditeurs dans l'entre-deux guerres, à l'exception de quelques textes sur Rimbaud publiés par Jean-Paul Vaillant.
On y lit également quelques textes sur L'Azur, dont celui de notre adhérent Michel Lamart.
Les textes d’André Dhôtel sur son travail de romancier sont suffisamment rares pour qu’on les remarque. Il faut donc remercier
Roland Frankart d’avoir exhumé la réponse de l’écrivain à une enquête de la revue Europe. On y retrouve bien sûr des idées souvent
exprimées par l’auteur, mais la formule du titre n’est pas sans intérêt, évoquant un mouvement inverse de celui qu’on attendait, habitué que
l’on est à voir le roman se nourrir de contes, de légendes ou d’autres matériaux pour en faire autre chose.
De ce petit texte, on retiendra aussi cette question éloquente: « Mais si la réalité était déjà une figure de style ? » C’est peut-être ce
que suggère le poème si bienvenu de Claude Harmelle, qui fait songer à la belle évocation de « L’ancienne gare de Cahors » par Valery
Larbaud.
On apprend justement par Roger Vrigny que Germaine Beaumont aimait chez Larbaud un certain modèle de tradition française. Ce n’est sans doute
pas de ce côté qu’on rangerait spontanément Dhôtel; en revanche, on ne s’étonnera pas que Germaine Beaumont ait été liée à la fois à ce dernier et à un éminent traducteur
des écrivains américains, dont on sait qu’André Dhôtel faisait grand cas.
Ces rapprochements, glanés un peu au hasard de ce bulletin, évoquent en tout cas une certaine famille d’écrivains – une forme d’amitié littéraire comparable,
pourquoi pas ? à celle qui relie les membres de « La Route inconnue ».
Editorial de Philippe Blondeau
La couverture du bulletin 45, paru en mars 2017, nous montre la plaque de la rue André Dhôtel au Mont-de-Jeux, apposée en 2000. Cette édition nous livre un texte inédit, paru dans le n° 8_9 de la revue 84 (1949);
et le compte-rendu de la journée du 12 novembre 2016, à l'abbaye bénédictne d'Hurtebise, en Belgique, consacrée à André Dhôtel, à travers son roman L'Azur. Jean-François Grégoire,
auteur d'une thèse sur André Dhôtel et prêtre, y a évoqué les liens entre l'oeuvre d'André Dhôtel et la spiritualité. Y figurent aussi quatre textes d'André Dhôtel et Marcel Arland, proposés
par le journaliste Michel Thénard, suite au cahier consacré à la correspondance entre les deux écrivains. Et, comme toujours, une chronique littéraire !
Le bulletin 44, daté de septembre 2016, est consacré en bonne partie à la journée "André Dhôtel" organisée par "L'amitié François Fabié",
le 16 juillet 2016 à Durenque en Rouergue. Comme l'écrit Philippe Blondeau dans son éditorial, "Il n'est pas mauvais, de temps en temps, de sortir André Dhôtel de ses Ardennes" !
Outre une présentation par Roland Frankart, on y trouvera aussi un ble article de Nils Blanchard, "Foyers"; un texte inédit d'André Dhôtel, ainsi qu'un article de Roland Frankart sur "André Dhôtel photographié par Gérard Rondeau". Des images de 1987, peu avant le décès d'André Dhôtel, très émouvantes.
Ce 43ème bulletin évoque André Dhôtel en Seine et Marne, à l'occasion de la réédition du volume consacré à ce département dans la collection "Sur les pas des écrivains",
aux éditions Alexandrines. La Route Inconnue a été sollicitée pour un texte de présentation d'André Dhôtel, et qu'on trouvera dans ce bulletin. On y voit également un
extrait de L'Homme de la scierie, qui se déroule au village de Caunes près de Nogent-sur Seine; un court texte d'André Dhôtel
Routes ignorées de la Brie; des souvenir d'anciens élèves,
André Dhôtel professeur à Provins et à Coulommiers; et un compte-rendu de l'Assemblée Générale du 28 mai dernier.
Comme l'annonce Philippe Blondeau dans l'éditorial du 42ème bulletin, , "Ce bulletin est en partie consacré à Embarras, le tout dernier
projet d’André Dhôtel, réalisé principalement par l’aînée de ses petites filles, France, décédée l’an passé. L’évocation de cette entreprise est donc
une façon de rendre hommage à celle qui fut une accompagnatrice et un soutien de l’écrivain dans ses derniers moments."
Le bulletin rend également hommage à Pierre Drachline, membre d’honneur de la Route inconnue depuis sa fondation, mort le 3 décembre dernier, à l’âge
de 67 ans, et publie l'article qu'il avait écrit pour Le Monde lors de la disparition d'André Dhôtel, en 1991.
On y trouvera aussi une nouvelle d’André Dhôtel inédite en recueil, Le Pont, ainsi qu'un entretien paru dans les Nouvelles littéraires en 1983.
Le 41ème bulletin paru en septembre 2015 rend hommage à France Dhôtel, la petite-fille de l’écrivain disparue en février dernier. Il nous
présente l’espace André Dhôtel à la médiathèque d’Attigny, inauguré en juin, la réédition de La Route inconnue aux éditions La clé à molette, et
nous propose deux «explorations [auxquelles] nous invite le zèle infatigable de Roland Frankart en interrogeant les multiples échos du Pays où l’on n’arrive jamais
(ou comment un simple titre devient un lieu commun) et en rassemblant les portraits fragmentaires et parfois déroutants que les journaux littéraires
nous ont laissé d’André Dhôtel» (éditorial de Philippe Blondeau). A lire donc !
Dans ce bulletin nº 40, le lecteur trouvera trois textes critiques de Maurice Blanchot concernant Le Village pathétique, Nulle part, et Les Rues dans l'aurore.
Comme l'écrit Philippe Blondeau dans la préface, "on pourra se convaincre... que sa contribution critique n'est nullement anecdotique et qu'elle éclaire avec une grande justesse la
singularité dhôtelienne, à une époque où la chose n'allait pas de soit."
Le bulletin présente également des notes de lecture de Patrick Reumaux, "quelques pistes de lecture à propos de La Tribu Bécaille" par Michel Lamart, ainsi que les "Petites nouvelles de l'actualité dhôtelienne".
Bulletin nº 39: "André Dhôtel et Florence Gould: les jeudis de l'avenue Malakoff, les lettres d'André Dhôtel"
Extraits de l'éditorial de Philippe Blondeau:
Voici un bulletin quelque peu inhabituel puisqu'il ne comprend qu'un seul texte, les lettres qui le suivent en constituant une sorte de prolongement ou d'illustration.
Qu'on se rassure: cela ne veut pas dire que notre publication trimestrielle change d'orientation ou d'esprit. Mais ce qui, justement, fait l'esprit de ce bulletin, c'est
d'abord un souci d'éclectisme et de souplesse qui lui permet de répondre aux circonstances, aux opportunités et aux sollicitations du moment.
Il y a un certain temps déjà que Nils Blanchard nous avait communiqué l'intéressante étude qu'il a écrite sur les jeudis de Malakoff. Nous avions d'abord pensé la
faire figurer dans le cahier que vous venez de recevoir avec un peu de retard dû à l'importance du travail à réaliser et dont nous nous excusons; mais pour ne pas
surcharger ce volume déjà substantiel et pour lui garder son unité nous avons préféré une autre solution. Comme il aurait été dommage de ne pas offrir à nos lecteurs
ce document tout à fait précieux, nous avons choisi de lui donner toute sa place dans ce bulletin, qui apparaît ainsi comme un prolongement du cahier, dont il éclaire
certains aspects puisque les chemins d'André Dhôtel et Henri Thomas se croisent parfois avenue Malakoff.
...
Nous vous souhaitons donc une bonne lecture de ces pages et nous espérons vous retrouver nombreuses et nombreux le samedi 25 avril, à Reims, pour notre assemblée
générale annuelle qui a toujours besoin de vos avis, de vos suggestions et, tout simplement de votre présence.
Ce 38ème bulletin est consacré à Jean-Claude Pirotte, qui nous a quitté en mai dernier car, comme il est dit dans l'éditorial, "celui qui vient de nous quitter a beaucoup oeuvré pour la cause dhôtellienne" et,
comme l'a écrit récemment Philippe Blondeau, "on peut affirmer sans excès que ses article critiques ne sont pas pour rien dans la reconnaissance de Dhôtel".
"Je me dis à chque petit livre à l'élaboration du quel je me hasarde, que peut-être au bout du compte les choses se dénoueront et qu'un reflet de l'essentiel sera soudain capté, par miracle. Ecrire, c'est toujours aller en quête d'une lumière dont on ne sait rien,
sinon qu'elle règne quelque part. C'est "la science subtile de l'égarement" dont parle Dhôtel. Ecrire, même la peur, l'angoisse, l'impuissance, le malheur, la stérilité, la solitude, le désespoir (qui sont aussi des lieux communs), c'est contre vents et marées encore un acte de confiance".
Pirotte par Pirotte, Bulletin n°38
On n'a pas trop de toute sa vie pour apprendre à saisir quelques reflets d'une lumière fragile, et de se pénétrer de son ignorance. C'est la leçon, une des leçons, de Jacottet, de Dhôtel, de Thomas, d'Arland...".
Pirotte par Pirotte, Bulletin n°38
Une huile de Camille Claus, ami alsacien d'André Dhôtel, illustre la couverture du 37ème bulletin de juin 2014 (Strasbourg XV, transposition, 1971). Camille Claus avait illustré, en 1957, Les Voyages fantastiques de Julien Grainebis.
L'éditorial, et un article de Christine Dupouy, rendent hommage à Jean-Claude Pirotte, écrivain, poète, ami et soutien indéfectible d'André Dhôtel, membre d'honneur de la Route Inconnue, décédé le 24 mai dernier.
On trouvera également dans le bulletin une nouvelle inédite, trois itinéraires de lecteurs, la présentation de quatre projets en voie de réalisation (des rééditions aux éditions La Clef à Molette; un concert/histoire; un espace André Dhôtel à Attigny;
un catalogue André Dhôtel de la Librairie à Venir, à Cuisery; et comme toujours, les petites nouvelles de l'actualité dhôtellienne et une revue des livres.
En couverture du 36ème bulletin, des photographies prises en 1980 par Michel Gillet montrent André Dhôtel dans bois et prés, tour à tour mycologue, botaniste, entomologue. Pour accompagner ces images, la Route Inconnue
a choisi de présenter des fragments parus dans la revue La Traverse, en 1973.
"Un lieu entre prés et forêt. Bien au-delà du canal et des vergers. Hautes herbes et fleurs, des arbustes, cornouillers et charmes et aussi une route.
On pourrait rencontrer quelqu'un sur cette route ou ne rencontrer personne, cela n'a guère d'importance. Un lieu retiré, sans aucun air de profonde solitude. Or il n'y
avait plus là de questions à poser ni de réponses à attendre. Il semblait que tout était déjà venu."
Figurent également dans le bulletin un entretien avec André Dhôtel, paru dans Le Monde du 12 mars 1971, les petites nouvelles de l'actualité dhôtellienne, les livres récemments parus.
A noter la parution dans la Pléiade des oeuvres de Philippe Jacottet, membre d'honneur de la Route Inconnue, et auteur de
Avec Dhôtel, commenté sur
notre site.
Le 35ème bulletin est consacré à Maurice Nadeau, décédé le 16 juin 2013 à l'âge de cent deux ans. Maurice Nadeau était membre d'honneur de la Route Inconnue depuis l'origine.
"De tous les critiques qui se sont intéressés à Dhôtel, Maurice Nadeau fut un des plus anciens, un des plus connus, un des plus respectés et surtout un des meilleurs".
On y trouvera également un article de Roland Frankart intitulé "2003-2013: dix ans de rééditions dhôtelliennes", où vous trouverez tout ce que vous pouvez souhaiter savoir sur ce sujet; une nouvelle
inédite, Brises Champêtres, illustrée par Michelle Gillet; et la suite de la chronique "Lu sur la Toile"- ce qu'on y trouve à propos d'André Dhôtel !
Alors se révèle aux yeux une contrée vaste et lumineuse où les mouvements deviennent aériens, les imaginations volatiles, toutes les entreprises faciles; c'est la contrée du merveilleux.
On serait porté à la croire en quelque Cimmérie et à l'habiller de
couleurs tendres. Dhôtel la découvre au sein de la réalité
quotidienne elle-même et telle que nous la verrions si nous avions
gardé nos yeux d'enfants, si nous avions continué à la considérer
comme une fête sans cesse nouvelle alors que nous l'avons momifiée
peu à peu dans les catégories de l'utile et du rationnel.
Maurice Nadeau, Le Mercure de France, mars 1949
Le 34ème bulletin, paru en juin 2013, nous présente un article sur Dhôtel et la Suède ; une interview paru dans « Elle » sur « l’âge ingrat » en 1956 ; des textes parus sur la Toile
et recueillis par Roland Frankart ; et comme d’habitude les nouvelles de l’actualité dhôtellienne et une revue de livres. Parmi ceux-ci un recueil de notes de Philippe Jacottet ;
deux livres de nos adhérents Christophe Mahy et Frédéric Chef ; et le « Cahier des Chiendents » consacré aux travaux de notre Président, Philippe Blondeau.
Le supplément est cette fois-ci consacré aux Mémoires de Sébastien (1955), et nous en extrayons ce commentaire de Dominique Aury dans sa critique du livre dans La nouvelle NRF :
Hormis les romans d’André Dhôtel, il n’existe sans doute pas d’œuvre romanesque aujourd’hui où l’Occidental soit prêt comme l’indien Navajo ou le Chinois Lao-Tseu à ne
pas se donner plus d’importance qu’une touffe d’ortie ; on n’en voit pas davantage qui soit plus modeste dans l’expression, et qui, pour dire des choses graves, recoure plus volontiers au
demi-mot, au demi-silence, comme si la brume était nécessaire au rayonnement de la lumière, la pauvreté et le dépouillement à l’éclat de la vérité. Dans l’œuvre d’André Dhôtel,
Mémoires de Sébastien marque un feu de plus sur la route où tant de feux déjà brûlent et font signe dans le silence. Un jour une grande foule s’y réchauffera.
En photo de couverture, André Dhôtel par José Correa. Détail de la couverture de Quat'z'arts en Ardennes, éditions du Mont-de-Jeux, 2012 (voir bulletin 33); en 4ème de couverture, le quadruple portrait accompagnant
la notice sur André Dhôtel.
José Corréa a réalisé de nombreuses affiches et portraits d'écrivains et musiciens. Auteur, il a publié des albums sur le Périgord, La Rochelle, l'Île de Ré, la Gironde.