Les penseurs du nouveau monde: André Dhôtel, précurseur ?

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L'été 2020, Le Monde a publié deux cycles d'articles : La Fin de la nature, en juillet, Les Penseurs du nouveau monde, en août, qui avaient pour dessein d’exposer de nouvelles visions, de nouveaux concepts qui émergent parmi philosophes, anthropologue, éthologues… sur la relation entre Homme et Nature.

Il s'agit de dépasser les attitudes extrêmes : d'un côté une nature objet, sans signification, livrée à la domination et à l’exploitation de l'humanité ; de l’autre une nature sauvage, idéalisée, où l'homme n'est qu'un intrus. Proposer non plus une séparation entre homme, culture et nature, mais une position de l'homme en tant que partie intégrante du Vivant :

De la catastrophe nucléaire de Fukushima à la fonte du permafrost de l’Alaska, des espoirs déçus de la COP21 à la crise inattendue liée au Covid-19, la pensée s’est décentrée, renouvelée, régénérée afin de relever le défi de penser dans un monde abîmé. Une nouvelle génération d’auteurs est en train d’éclore. Des intellectuels de terrain, souvent, qui se sont frottés à l’ethnologie et formés à l’anthropologie. Ancrés dans des territoires – ou reliés à ceux-ci – qu’ils défendent à l’aide de nouveaux concepts. Dans un monde où les enfants connaissent davantage les marques et les logos que le nom des arbres ou celui des oiseaux, une reconnexion s’impose. Non, la nature n’est pas de la verdure et le paysage n’est pas un décor, répètent-ils. (Le Monde du 02/08/2020, Penseurs du nouveau monde, par Nicolas Truong)

[Donna Haraway], professeure émérite à l’université de Californie de Santa Cruz propose « natureculture » : un concept qui ne renvoie ni à l’unité ni au duo, mais au multiple, « une sorte de nœud tentaculaire où s’enchevêtrent les vivants, les morts et toutes les choses terrestres ». D’autres mots, encore ? Philippe Descola parle des «  existants », le philosophe de l’environnement Baptiste Morizot préfère le « tissu du vivant ». (Le Monde du 20/07/2020, La Fin de la nature, par Catherine Vincent)

Cela ne fait-il pas écho à ce qu'a pu évoquer André Dhôtel :

Cette fable, sans doute ancienne et oubliée, représente l'univers d'alentour non pas formé d'objets délimités une fois pour toute, qu'il s'agisse de gouttes d'eau ou d'atomes (quoique les atomes se présentent de nos jours traversés eux-mêmes par des lignes de force d'une étrange complexité). Donc pas seulement des objets délimités, mais des réseaux de différentes natures qui font que le monde serait fait de plusieurs dessins, disons de plusieurs mondes, dont certains sont pour nous inconcevables ou célestes, mais parfois visibles et sensibles comme l'arc-en-ciel. (Rhétorique fabuleuse, Le Temps qu'il fait, 1990, p.51)


J'ai lu avec intérêt, si ce n'est passion, ces textes, j'ai parcouru également plusieurs des livres dont les auteurs avaient été interviewés. Et tout cela m'a paru très dhôtélien, dans le sens d'une mise de côté de la rationalité obtuse (ainsi dans L’Azur), et de la reconnaissance de la beauté et du sens propre des vies non humaines. J'ai souhaité par cet article le partager. Est-ce le travers d'un lecteur de Dhôtel qui retrouve trop facilement les thèmes de son auteur préféré ? Ou cela montre-t-il l'actualité de la pensée et de la vision du monde d'André Dhôtel ? Je vous en laisse décider.

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Commençons avec les zones intermédiaires, où l'homme a imprimé sa trace mais malgré tout investies par les plantes et animaux sauvages, ces lieux qui ne sont ni la belle ville ni la nature totalement sauvage, mais ont un droit particulier à notre intérêt. Anne Simon, spécialiste de l’animalité en littérature, plaide « Pour qu’on laisse dans les villes, grandes et petites, de la place aux interstices et aux friches. Des gestes en apparence dérisoires, dont la multiplication pourrait toutefois ouvrir la voie à une autre manière de partager le monde avec les non-humains. » (Le Monde du 24/07/2020, La Fin de la nature, par Catherine Vincent).

De même selon Virginie Maris :

[…] des travaux se développent autour de la notion de « nouveaux écosystèmes » (novel ecosystems) qui invitent à se débarrasser de la distinction en partie arbitraire entre natif et exotique, et à simplement considérer qu'il existe des écosystèmes d'un nouveau genre, ni pires ni meilleurs que d'autres. Ces nouveaux écosystèmes hétéroclites résultent de l'activité humaine, des changements environnementaux et des introductions volontaires ou involontaires d'espèces. Ils développent leur propre dynamique, sans intervention humaine continue. Il peut s'agir de friches agricoles, d'anciennes carrières, d'espaces périurbains délaissés recolonisés par des plantes ornementales ou des animaux férals. Plutôt que de tenter vainement de les restaurer, des chercheurs proposent de les accepter comme autant d'opportunité pour la vie de produire de nouveaux assemblages et de nouvelles formes. (Virginie Maris, La part sauvage du monde, Paris, Seuil, 2018, p.109)

Ne retrouve-t-on pas là ces régions à la fois humaines et naturelles, les faubourgs, tant de fois magnifiées par André Dhôtel :

Il est magicien comme on respire, sans y prêter attention, par la force naturelle des choses, avec une manière de voir qui transfigure les objets, la nature et les gens. Il n’invente rien, bien sûr, mais il voit autrement. Rien de moins, rien de plus. Il n’invente ni les routes, ni les voies ferrées, ni les prairies, ni les forêts ; tout cela existait avant lui et lui succédera, mais il voit en toutes ces choses ce que sans lui nous n’eussions pas remarqué, l’étincelle dans un caillou, un reflet sur le flanc d’un pot cassé, l’infinitésimale beauté des fleurs qui croissent au flanc d’un talus de chemin de fer et dont il sait, bien entendu, tous les noms. […] il m’a rendu familiers le talus, la combe, la futaie, la voie ferrée où les trains ne passant plus on peut cueillir des coquelicots ; s’il m’a confrontée avec les animaux domestiques qui font semblant d'appartenir à leurs maîtres. (Germaine Beaumont, Ainsi qu’aux plus beaux jours… NRF 285 (sept. 1976) , pages 47-48)

Le bord d’une petite route, un carrefour, un flanc de colline, un bout de champ entre deux buissons au-dessus d’une rivière, une lisière de forêt, un quai de gare ou une voie désaffectée, quelques bouleaux neigeux touchés par l’aurore, ou quelques myosotis avec dans le ciel un aigle royal. (Richard Blin, Le Rôdeur ahuri, NRF 476 (sept. 1992), pages 11-12)

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Un monde où tous les êtres, humains et non-humains, interagissent, méritent notre attention, ont droit à l'existence :

Ecrivain et maître de conférences en philosophie à l’université d’Aix-Marseille, Baptiste Morizot a publié en février Manières d’être vivant (Actes Sud, 336 p., 22 €). […] La crise de la sensibilité, c’est en fait l’appauvrissement des mots, des capacités à percevoir, des émotions et des relations que nous pouvons tisser avec le monde vivant. Nous héritons d’une culture dans laquelle, dans une forêt, devant un écosystème, on « n’y voit rien », on n’y comprend pas grand-chose, et surtout, ça ne nous intéresse pas : c’est secondaire, c’est de la « nature », c’est pour les « écolos », les scientifiques et les enfants, ça n’a pas de place légitime dans le champ de l’attention collective, dans la fabrique du monde commun. (Le Monde du 04/08/2020, Penseurs du nouveau monde, par Nicolas Truong)

Ce n’est que lorsque nous reconnaissons que la vie qui nous anime et nous traverse est la même que celle qui anime et traverse un pissenlit, un oiseau de paradis, mais aussi les champignons, bactéries ou virus qui ont causé tant de morts que nous pouvons changer notre regard, notre attitude et nos actions envers la planète. Nous sommes tous une seule et même vie, qui ne cesse de produire des formes différentes sans changer sa substance. Face à cette identité, toute propriété, toute frontière perd sa signification. (Emanuele Coccia, cité dans Le Monde du 05/08/2020, Penseurs du nouveau monde, par Nicolas Truong)


Il ne s'agit ni de totémisme, ni d'animisme, ce n'est pas à proprement parler une re-sacralisation du monde, mais de reconnaître qu'humains et non-humains mènent leurs vies propres, et que chacune de ces vies détient une valeur. Cela me paraît fort proche de la vision d'André Dhôtel :

La nature a tendu pour lui ses réseaux magnifiques, comme cette toile d’araignée que Maximin, dans Les Disparus, passe son temps à contempler. Tout est affaire de croisements, d’entrelacements, en effet. Dans Les Disparus encore, la mère de Casimir montre les étoiles « entre les petites tiges d’un épi d’avoine » : « Tu vois c’est comme une tapisserie. Les étoiles sont loin et l’herbe c’est tout près. Quand tu regardes l’herbe, tu pars dans les étoiles. » (Georges Bocholier, Les Tapisseries d’André Dhôtel, NRF 476, pages 21-22)

Si nous voulons retrouver non sans un vœu de paix la sauvagerie et la liberté tant regrettées, nous commencerons par reprendre une pensée ancestrale qui considère d'abord la nature avec piété autant qu'avec curiosité, en nous attachant à respecter, à admirer, à connaître le plus humble brin d'herbe, la plus frêle existence aussi bien que celle des autres hommes qui nous sont plus étrangers qu'on ne croit et ne demandent, comme la nature, qu'une essentielle attention, non pas seulement technique, mais patiente, étonnée, soucieuse de répondre en toute réalité à une intelligence ouverte à des possibilités non mesurables et qui, à son tour, nous interroge. (André Dhôtel, article pour Total information n°76, 1978)

A ce sujet, sur les ondes de France Culture en 1976, lors d’un entretien radiophonique avec le naturaliste et mycologue Georges Becker, ce dernier constatait devant Dhôtel : « Il me semble que toutes les fois que vous citez une plante - et vous en citez beaucoup - vous les citez bien et vous les connaissez. Toutes les fois que vous citez une plante, elle prend une existence propre, elle n’est pas là pour faire bien, mais elle est là parce qu’elle doit y être, elle est un véritable personnage qui existe en elle-même et qui ajoute à tout ce qui l’entoure. Ce n’est pas seulement un dessin pour animer ce qui entoure les personnages, mais les fleurs, les plantes, les arbres, que vous citez, sont toujours exactement où ils doivent être et ils finissent par faire partie de l’histoire elle-même ». (Abécédaire Dhôtel, Max Vincent, rubrique Botanique)

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Quand on lit : « Où l'on voit alors que, plus on étudie les oiseaux, plus les choses se compliquent. De nouvelles manières de faire territoire apparaissent, bien plus complexes que les ornithologues ne pouvaient l'imaginer. » (Vinciane Despret, Habiter en oiseau, Actes Sud, 2019, 4ème de couverture), ne pense-t-on pas immédiatement aux remarques d’André Dhôtel sur la difficulté avec laquelle les champignons se laissent classer :

Il se trouve justement qu’avec les champignons plus peut-être qu’avec toute autre créature du monde naturel, le savoir le plus étendu et le plus précis se heurte bientôt à d’étranges limites. A croire que ces champignons « ambigus et radieux », comme les caractérise Dhôtel, n’existent, dans leur diversité, leur complexité, leur incongruité même, que pour défier le savoir et témoigner d’ « autre chose ». Leur manière déroutante et têtue d’échapper aux prises de la science et d’égarer l’esprit semble à Dhôtel particulièrement féconde. Ils sont, en fin de compte — comme les anges ? —, de l'impensable. Plus la science les observe de près, plus elle multiplie les précisions à leur sujet, plus leur étrangeté, loin de se réduire, éclate. (Philippe Jaccottet, Une clairière, NRF 285, pages 69-70)

Or en ce qui concerne nos humbles champignons, il arrive (en de nombreux cas) que la recherche pour unifier, classer le semblable avec le semblable en affirmant l'identique à tout prix ne fait que multiplier les espèces et les formes les plus absurdes en découvrant des différences qu'une analyse ne justifie jamais. (Rhétorique fabuleuse, Le Temps qu'il fait, 1990, p.120)


Tout comme Vinciane Despret l'écrit à propos des oiseaux :

Et voilà également pourquoi j'insiste sur le fait que certains ornithologues– certes pas tous, nous y reviendrons – ont très rapidement saisi que les territoires pouvaient difficilement faire l'objet d'une théorie générale […] « la diversité de la nature ne pourra jamais s'ajuster dans un système de casiers et de catégories ». (Vinciane Despret, Habiter en oiseau, Actes Sud, 2019, P.37)


Et de même lorsqu’elle évoque l’araignée :

Le chant opère à certains égards comme la toile de l'araignée. La toile que tisse l'araignée étend les limites du corps de cette dernière dans l'espace, elle est le corps de l'araignée, des oiseaux, me rappelait mon ami Marcos, qu'ils mettent le monde en état de louange ? Ou, peut-être devrait-on ajouter qu'ils mettent la création en état de grâce. (Ibid. p.180)


Ne pense-t-on pas à ce qu’a conté André Dhôtel :

Et puis peut-être la petite araignée racontait une parcelle d'une éclatante histoire, et d'un minime et formidable décalage, quelque métamorphose à nous insensible, venue du fond des temps comme du fond des mers, et réapparue en ce jour qui n'était pas le même et devait en dépit de tout témoigner pour l'être le plus abandonné qui soit. (La Chronique fabuleuse, Mercure de France, 2000, p. 94)

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Sur un thème proche, le sociologue et essayiste Rodolphe Christin, auteur du Manuel de l’antitourisme (Ecosociété, 2017) et de La vraie vie est ici. Voyager encore ? (Ecosociété, 2020), remet en cause le dévoiement du tourisme par « Un processus nous a fait passer du tourisme social, qui avait une dimension d’élévation de soi par la découverte d’autres horizons, au tourisme comme acte de consommation de masse. Cette logique a transformé des lieux touristiques en galeries commerciales. De l’hédonisme du déplacement, nous avons été convertis à une logique de consommation tous azimuts. » (Le Monde du 06/07/2020, par Clément Guillou).

Il distingue le voyage, une quête personnelle faite d'ouverture à l'autre, du tourisme, strictement commercial et qui ne fait que reproduire le monde du travail (prestation - planning – prix - performance) : « Le loisir est contraint dans la mesure où derrière sa gratuité apparente il reproduit fidèlement toutes les contraintes mentales et pratiques qui sont celles du temps productif et de la quotidienneté asservie. » (Jean Baudrillard, La société de consommation, Paris, Denoël, 1960, cité par R. Christin, Manuel de l’antitourisme , p.61).

Mais il va plus loin, et indique quelques pistes d'espoir, des lueurs, bien sûr à contre-courant des idées reçues. Si « pour le tourisme, la destination importe plus que le chemin […] préférer le chemin à la destination est une partie de la solution, qui fait du cheminement un acte de haute importance. » (ibid., p.89). Et plus loin : « Pourquoi, en effet, tout vouloir organiser ? […] et même penser à rebrousse-poil : pourquoi ne pas désorganiser l'existant ? ». Du mystérieux existe toujours en ce monde : « Il existe encore de l'invisible dans ce monde épris de transparence et de surenchère médiatique, quelque chose d'opaque qui échappe à l'inconsistance de l'époque. » (ibid., p.97). Et là-même où on ne l'attend pas, dans la banalité du quotidien : « L'exploration du banal est une forme de contre-exotisme. Arpenter les non-lieux afin d'en révéler l'apparence et d'y déceler une signification prend l'allure d'une forme d'anti-tourisme qui dévoile ce que ces espaces disent du monde dans lequel nous vivons, ou du moins que nous traversons. » (ibid., p.121-22)

Ainsi « Peut-être une de nos tâches les plus urgentes est-elle de réapprendre à voyager, éventuellement au plus proche de chez nous, pour réapprendre à voir. » (Marc Augé, cité par Rodolphe Christin, La vraie vie est ici, Écosociété 2020, p.7). « En voyage nous cheminons sur la frontière ténue entre régression et régénération » (ibid., p. 61) N'est-ce pas cela-même que font les héros dhôtéliens ? Voir ce qu'ils n'ont pas encore vu, ce que les autres ne voient pas, dans leur monde quotidien ? Le lecteur de Dhôtel ne se pose-t-il pas toujours cette question, de savoir si notre héros régresse, ou au contraire évolue vers plus d'être ?

Le merveilleux est alors non plus à chercher dans quelque destination exotique, mais au sein du tout proche à qui sait le percevoir : « Le voyageur est l'arpenteur des confins, sachant que ceux-ci ne dépendent d'aucune mesure kilométrique objective. Les confins commencent virtuellement au coin de la rue, pourvu que l'insolite s'y trouve. […] l'exotisme véritable commence […] là où les choses, les gens, les êtres du monde s'exposent de manière nouvelle ou renouvelée. » (ibid. p.67) « Au regard des références urbaines, des balises de la ville-centre, le dehors apparaît telle une étendue indéfinie, vague, volontiers menaçante, propice à l'aventure et aux accidents. » (ibid. p. 71)

Un cheminement au long duquel le voyageur sait percevoir d'autres réalités dans le réel même : « Une dynamique initiatique du voyage se tient dans cette propension à sortir de son humanité pour s'en aller visiter les domaines des divers « êtres-du-monde ». Eux aussi habitent ce monde. Ils ne sont pas à côté mais avec nous. Humains, arbres, plantes, animaux… Prendre conscience de cette communauté revient à faire concrètement l'expérience d'un surplus d'être – une expérience inoubliable que le voyage nourrit au fil des routes et des sentiers. Eprouver ce surplus d'être semble finalement la seule raison valable de voyager. » (ibid., p. 96). Car « Sortir de ses repères géographico-culturels provoque un registre nouveau de la perception » (ibid. p. 102).

Évocations qui font écho à celles d'André Dhôtel :

Si les plantes parlent, ce n'est pas seulement une langue différente de la nôtre, mais une rhétorique qui n'a pas encore été décryptée, une rhétorique originelle et fabuleuse, dès lors que leur existence demeure une fable inadmissible, quoi que nous disions. (Rhétorique fabuleuse, Le Temps qu'il fait, 1990, p.21)

Et plus loin encore, et comme parfois les héros dhôtéliens eux-mêmes, il s'agit de disparaître pour enfin exister pleinement : « Nicolas Bouvier envisageait quant à lui le voyage comme un « exercice de disparition », exercice nécessaire pour éprouver la saveur polyphonique du monde. » (ibid. p. 105) « Abandonner, lâcher prise, c'est-à-dire abandonner une part présumée de soi-même […] plus nu, plus léger, avec l'essentiel pour bagage. » (ibid. p. 106) « Nous ne côtoyons pas seulement nos semblables ; les animaux, les montagnes et les océans, les pierres, les arbres et les nuages nous emplissent aussi de leur présence. » (ibid., p. 115) « De nouveaux paysages se dévoilent à sa conscience. Des rideaux se lèvent. Dévoilements. » (ibid., p.128)

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Patrick Pluen, octobre 2020